Le projet de territoire tel que vous l’avez imaginé

Co-construction

La co-construction au coeur des actions à engager

Pour que votre territoire réponde à vos envies et vos besoins, avant l’été vous avez pu prendre la parole lors des réunions publiques dans chacune des 11 communes de l’Agglo afin d’ajuster le Projet de territoire, l’abonder, le modeler, le compléter en fonction de l’idée que vous vous faites de votre quotidien dans le futur.

Véritable feuille de route pour l’avenir de l’agglomération, le projet de territoire définit les principaux axes de développement.

C’est pourquoi, ils vous ont demandé de les accompagner dans cette démarche capitale pour co-construire l’agglomération de demain lors des réunions publiques.

Bilan de la concertation 2022

Interview d'élus

Sophie LEHNER, vice-présidente de l’ACSO, est le chef d’orchestre de l’élaboration du nouveau projet de territoire. Présente à chaque réunion publique, elle avait pour missions, aux côtés de Jean-Claude Villemain, président de l’ACSO, d’animer les débats et les échanges.

Puisqu’il a été défini il y a 5 ans, pourquoi actualiser le projet de territoire ?

Nous avons travaillé dessus toute l’année 2017 avec la population.
Depuis, le territoire a évolué, les élus ont été renouvelés en 2020 et surtout, bonne nouvelle, des dossiers portés depuis 10 ans ont aboutis.
Aujourd’hui, nous souhaitons lancer de nouveaux projets : habitat, protection de l’environnement, développement économique… L’image de l’agglomération change et les financements suivent, plusieurs opportunités sont à saisir.

Ainsi, le projet de territoire permet de définir la nouvelle feuille de route à enclencher à tous les niveaux toujours dans l’objectif d’améliorer
le cadre de vie. C’est un projet structurant d’amélioration des services à la population, d’aides aux communes notamment les plus petites que l’ACSO soutiendra en matière de services.

À quoi répond votre volonté d’associer les habitants à la réflexion ?

Bien vivre sur son territoire, c’est le fondement de la démarche du projet de territoire. C’était donc très important de donner à chacun la possibilité de s’exprimer.
L’élaboration du projet de territoire s’est ainsi faite en plusieurs étapes. Dans un premier temps, l’ensemble des élus de l’agglomération ont participé à un séminaire, ensuite les services ont pu également contribuer à la réflexion, enfin les réunions publiques ont permis d’aller à la rencontre des habitants. Tous ces acteurs du territoire ont pu apporter leurs idées grâce à une méthode de travail sous forme d’ateliers ludiques et participatifs.
Nous avons créé les conditions d’une confiance nouvelle entre l’agglomération et ses communes.

Aujourd’hui, aucun projet réalisé sur une commune, n’est lancé si le maire et les élus n’ont pas donné leur aval, et ce même si la compétence est intercommunale : on convainc, on rassure, c’est un principe de solidarité. Et pour la population, c’est la même chose. Nous souhaitons que le Projet de Territoire soit fédérateur.

On prend donc le temps pour que le projet colle aux souhaits des habitants.

Quelles réflexions se dégagent ?

L’environnement et la transition écologique sont omniprésents.
L’habitat est au cœur des préoccupations comme l’emploi, la valorisation du patrimoine et la préservation des espaces naturels sont une réelle volonté de tous.

Il faut prendre en compte la montée en puissance du numérique pour les populations qui en sont éloignées, l’arrivée de Gare Coeur d’Agglo et la démolition du lycée Gournay à Creil, la réhabilitation de Goss à Montataire ou encore le projet Rocamat à Saint-Vaast-lès-Mello.

Marine FILIPIDIS, 1ère vice-présidente de l’ACSO chargée de l’aménagement du territoire urbain et rural, explique comment le projet de territoire peut faciliter la mise en valeur du patrimoine rural.

La réalisation du projet de territoire pose-t-elle la question de la place du rural et de l’urbain dans les choix à engager ?

Opposer le rural à l’urbain n’a plus de sens aujourd’hui. L’Agglomération Creil Sud Oise est un tout, et c’est comme cela que l’on doit
la penser. Les espaces ruraux et les espaces urbains sont complémentaires. La ruralité est détentrice de tout ce qui relève de son histoire.
Sa pierre et ses carrières, ses espaces naturels sont autant de richesses et de ressources qui l’ont fait vivre et que l’on doit protéger. L’urbain lui, est fort des services qu’il offre à la population, de ses connexions et de ses grandes infrastructures.

C’est sur la combinaison de tous ces atouts que l’on doit capitaliser pour offrir un cadre de vie agréable aux habitants et renforcer l’attractivité de notre territoire. Préserver et garantir l’identité de chaque ville et de chaque village est primordial.
C’est cette complémentarité et la recherche du juste équilibre entre le rural et l’urbain qui doivent guider nos choix si l’on veut parvenir à construire une identité commune, propre à l’ACSO, dans laquelle chacun et chacune se reconnaîtra.

Quels axes de travail vont dans ce sens ?

Quelques axes font consensus dans les échanges que l’on a pu avoir avec les élus et les habitants. Parmi eux, on retrouve l’accès aux services et à la culture pour les habitants des zones rurales. On essaye de lutter contre l’éloignement géographique en faisant venir la culture à eux. Par exemple, en réfléchissant à la mutualisation des médiathèques du territoire ou encore avec le festival Mosaïque ou celui des clochers qui sont très appréciés.

Un autre point important concerne l’offre de transports.
En commun ou à la demande, elle est souvent évoquée en réunion publique, tout comme le développement des pistes cyclables qui est une attente très forte. À l’heure ou la préservation de l’environnement est dans tous les esprits, on rêve d’une agglo dont toutes les communes seraient reliées par des voies douces praticables et sécurisées.

De plus, sur le plan de l’écologie mais aussi du développement économique, on doit penser à la mise en valeur de nos richesses agricoles et de nos produits locaux, avec l’émergence des circuits-courts que l’on doit renforcer, encourager et mieux faire connaître. D’une manière générale, une certaine forme de méconnaissance est encore palpable dans les échanges. Sur les ressources du territoire mais également sur tout ce que l’ACSO fait pour ses habitants. Nous devrons donc faire de la communication une de nos priorités également.

Ce projet de territoire nous l’avons voulu vivant et collaboratif. À nous d’en faire une référence pour la valorisation de notre belle Agglo !

Le Conseil de développement

Gérard FICHAUX, président du Conseil de Développement et de la Transition Ecologique

Quel est le rôle du CDTE ?

Cette entité est composée de 42 membres sélectionnés par les communes : ce sont des habitants et des représentants de collectifs, mais pas des élus. La parité est obligatoire et nous sommes bénévoles. Notre mission est de délivrer des avis sur des sujets pour lesquels nous sommes saisis par l’ACSO ou que nous jugeons importants d’aborder. Notre rythme : une réunion de bureau et deux réunions plénières par mois. Nous sommes en contact avec les communes afin de connaître leurs besoins.

Nous avons d’excellentes relations avec les services avec qui nous étudions les enjeux des dossiers. Nous nous accordons ensuite collectivement sur ce qui serait bon pour les citoyens et le territoire, et nous transmettons nos préconisations écrites aux élus.

Quels sont vos sujets de réflexion prioritaires ?

Dans le précédent Projet de Territoire, nous avions défini deux priorités, le développement économique et le bien-être, lors d’un vrai travail collaboratif et permanent pour aboutir à des préconisations.

Là, nous avons suivi les 11 réunions publiques. Au premier rang des préoccupations qui inspirent nos travaux : l’accès aux services publics et tous les visages de la transition écologique (biodiversité, déchets, etc.), la qualité de vie des citoyens. Et un effort de communication est souhaitable car les habitants ne savent pas toujours ce que l’Agglo fait pour eux.

L'Agglo au quotidien